Quelles sont les différentes playlists sur Spotify et comment y intégrer ses sons ?
2/10/2024
Playlist éditoriales et privées : différences et méthodes d’intégration
Les playlists Spotify sont devenues un outil incontournable pour les artistes souhaitant promouvoir leur musique et toucher un large public. Ces collections de titres, créées par les utilisateurs ou par des curateurs officiels, sont une véritable vitrine pour faire découvrir ses sons. Mais comment faire pour intégrer ses morceaux dans ces playlists et ainsi maximiser sa visibilité sur Spotify et sur les autres plateformes de streaming ? Voici un guide pour comprendre leur fonctionnement et les meilleures stratégies à adopter.
Qu’est ce qu’une playlist sur une plateforme de streaming musicale ?
Une playlist musicale sur une plateforme de streaming est bien plus qu'une simple liste de chansons. C'est une collection organisée de morceaux, soigneusement regroupés autour de critères variés comme un thème (par exemple "Road Trip"), un genre musical (pop, jazz, électro), un artiste spécifique, ou même une ambiance particulière (relaxation, motivation, fête). Le but est de fournir une écoute fluide et continue, permettant aux utilisateurs de profiter d’une suite de titres sans avoir à les sélectionner un par un.
Les playlists peuvent être créées de manière personnalisée par les utilisateurs eux-mêmes, qui sélectionnent leurs morceaux préférés pour les écouter plus tard ou les partager avec leurs amis. Ce type de playlist, appelé playlist privée, peut être monétisé.
Il existe aussi les playlists éditoriales, conçues par des experts musicaux ou des équipes spécialisées des plateformes. Ces listes sont souvent mises en avant pour suivre les tendances musicales actuelles ou pour proposer des découvertes d’artistes émergents. Elles peuvent également être thématiques, comme les playlists spéciales pour l’été ou pour les occasions spécifiques (comme Noël). Elles jouent un rôle clé dans la découverte musicale et influencent ce que les utilisateurs écoutent au quotidien.
Les playlists éditoriales
La playlist éditoriale est un outil extrêmement puissant pour développer les streams d'un artiste. Contrairement aux playlists privées, elles sont gratuites et accessibles sans frais. Des plateformes comme Spotify, Deezer et Apple Music ne demandent jamais de paiement pour intégrer un morceau dans leurs playlists éditoriales. Ces playlists sont particulièrement prisées, car elles sont souvent mises en avant par les algorithmes des plateformes et attirent ainsi un large public. Lorsqu'un artiste réussit à intégrer l'une de ces listes, cela peut considérablement augmenter ses écoutes et sa visibilité.
Les playlists éditoriales fonctionnent sur un système de classement interne. Lorsqu'un morceau est ajouté, il peut être placé à différentes positions : en tête de liste, au milieu, ou vers la fin. La position peut évoluer selon les performances du titre. Plus un morceau est écouté sans être passé, plus il a de chances de grimper dans les classements de la playlist. Ces playlists sont mises à jour régulièrement, souvent de manière hebdomadaire, ce qui permet aux morceaux les plus performants de rester plusieurs semaines, voire des mois.
L'un des grands avantages des playlists éditoriales est que, si le morceau correspond parfaitement à la playlist et qu'il est bien reçu par le public, il peut obtenir un nombre important de nouveaux auditeurs et de streams sur une période prolongée. Cela peut grandement améliorer la visibilité de l’artiste, le nombre d'abonnés à son profil et la fidélisation de son audience.
L'intégration dans une playlist éditoriale commence par un processus de pitching. Le pitch consiste à soumettre un morceau à l’équipe éditoriale de la plateforme via des outils comme Spotify for Artists pour Spotify. Le morceau doit être soumis avant sa sortie, car les plateformes ne considèrent généralement que les titres inédits. Lors de la soumission, l'artiste doit remplir plusieurs informations, notamment les tags du morceau (genres musicaux, ambiances) et un pitch décrivant l'histoire derrière la chanson, l'intention de l'artiste, et les plans promotionnels autour de sa sortie.
Le pitch doit être soigné et détaillé, car il aide les curateurs à comprendre la pertinence du morceau pour leur playlist. Il est également important de présenter un plan promotionnel solide, qui peut inclure des collaborations avec des attachés de presse, des campagnes publicitaires sur Instagram ou Facebook, des partenariats, etc. Il faut soumettre le pitch le plus tôt possible, car les plateformes reçoivent des milliers de demandes chaque jour (environ 20 000 selon Spotify), et les curateurs doivent disposer de suffisamment de temps pour examiner et évaluer chaque proposition. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter cette page de Spotify qui explique en détail le fonctionnement de leur playlists.
Les playlists privées
Les playlists privées sur les plateformes de streaming sont devenues un véritable outil de promotion pour les artistes, permettant d'accéder à un large public en échange de paiement. Contrairement aux playlists éditoriales, qui sont rigoureusement gérées par les équipes internes des plateformes de streaming (comme Spotify, Apple Music, Deezer), les playlists privées sont créées par des individus ou des entreprises, souvent à but lucratif. Ces playlists sont conçues pour attirer un grand nombre d'auditeurs et proposer aux artistes d'y ajouter leurs morceaux moyennant un certain coût.
Mais comment fonctionnent les playlists privées ?
Les playlists privées permettent aux artistes de payer pour intégrer leur musique dans des listes suivies par un grand nombre d’auditeurs. Le prix d’entrée dans ces playlists dépend de plusieurs critères, notamment :
- Le nombre d’auditeurs mensuels : Plus une playlist a d’auditeurs actifs, plus le prix pour y entrer est élevé. Une playlist qui génère 50 000 à 100 000 auditeurs par mois peut demander entre 500 et 2000 euros pour qu’un artiste y intègre son morceau
- La qualité et la réputation de la playlist : Certaines playlists sont mieux connues et respectées, avec un bon taux de rétention d'auditeurs. Cela signifie que les auditeurs ne se contentent pas de cliquer une fois sur la musique, mais reviennent régulièrement écouter. Une playlist avec un fort taux de rétention peut justifier des frais plus élevés, car elle promet une exposition prolongée et de meilleure qualité.
- La demande : Si la playlist est très prisée et qu’elle attire de nombreux artistes, les prix peuvent grimper. Dans certains cas, le coût pour entrer dans plusieurs playlists populaires peut atteindre plusieurs milliers d'euros.
À savoir qu’il existe deux principales méthodes pour intégrer une playlist privée. La première consiste à passer par un intermédiaire. Des entreprises spécialisées se positionnent entre les artistes et les curateurs de playlists. Leur rôle est d'analyser les playlists afin de garantir qu'elles ne contiennent pas de faux streams et que le contenu musical proposé correspond bien à celui de l'artiste. En échange de leurs services, ces intermédiaires prennent généralement une commission sur le montant payé par l'artiste pour entrer dans la playlist.
La deuxième option est de contacter directement le curateur de la playlist. Cette méthode demande plus d’efforts, mais elle permet à l’artiste de garder un contrôle direct sur ses démarches. En utilisant les réseaux sociaux comme Instagram ou Facebook, ou parfois via des adresses mail fournies, les artistes peuvent négocier eux-mêmes les conditions d’entrée dans la playlist. Bien que cette approche soit plus laborieuse, elle permet d'éviter les commissions des intermédiaires et d'établir une relation directe avec le curateur.
Les risques des playlists privées et comment éviter les pièges
Bien que les playlists privées puissent sembler une excellente opportunité pour gagner rapidement en visibilité, elles comportent également des risques. L’un des principaux dangers est la prolifération de playlists frauduleuses, où les chiffres d'auditeurs et de streams sont gonflés artificiellement. En effet, de nombreux curateurs mal intentionnés achètent des streams, créant ainsi une illusion de popularité. Cela permet à ces playlists d'afficher des chiffres impressionnants (comme 30 000 à 50 000 auditeurs mensuels), mais en réalité, ces streams sont générés par des bots ou des auditeurs payés.
Ce type de manipulation peut poser problème aux artistes qui investissent de l'argent pour être ajoutés à ces playlists. Bien qu'ils puissent voir leurs streams augmenter, ils n'obtiennent aucun véritable engagement ou fidélisation de la part des auditeurs. Par exemple, un artiste pourrait obtenir 30 000 streams pour 100 à 150 euros, mais une fois retiré de la playlist, il n'aura gagné aucun nouvel auditeur récurrent.
De plus, Spotify détecte désormais les faux streams générés par des bots. Les artistes bénéficiant de faux streams ne sont non seulement pas rémunérés sur ces streams mais ils sont de plus “shadow ban” par l’algorithme de Spotify, ce qui signifie qu’ils ne sont pas mis en avant par Spotify, notamment via un autre type de playlist en plein essor sur les plateformes de streaming : les playlists générées par algorithmes.Ces playlists sont créées automatiquement en fonction des habitudes d'écoute des utilisateurs. Des algorithmes sophistiqués analysent les préférences musicales, les genres écoutés, les artistes suivis et les interactions avec la musique pour proposer des listes sur-mesure, comme la célèbre playlist Discover Weekly de Spotify.
De ce fait, comment éviter les playlists frauduleuses ?
Pour éviter ce piège, il est important de vérifier la qualité des playlists avant de s’engager. Une méthode efficace consiste à utiliser Spotify for Artists, un outil qui permet aux artistes d’analyser les données d’écoute en temps réel. En étudiant les courbes de progression des streams et des auditeurs d’un artiste avant, pendant, et après son inclusion dans une playlist, il est possible de déterminer si cette playlist génère de véritables auditeurs. Si, après être sorti de la playlist, le nombre d’auditeurs mensuels d’un artiste revient au même niveau qu’avant, cela peut être un signe de streams achetés.
Un autre bon indicateur est le taux de rétention : sur un total de 30 000 streams, au moins quelques centaines d’auditeurs devraient rester fidèle après la fin de la promotion sur la playlist. Si ce n’est pas le cas, il est probable que la playlist soit basée sur du faux engagement.
Il existe néanmoins d’autres méthodes pour réussir à augmenter ses streamings sur Spotify, nous proposons justement un accompagnement ayant pour but d’aider les artistes indépendants à développer leur fanbase, si cela vous intéresse vous pouvez réserver dès maintenant votre appel gratuit avec l’un de nos experts pour discuter de votre projet.
Conclusion
Ainsi, les playlists éditoriales, gérées par les plateformes elles-mêmes, offrent une visibilité gratuite et permettent aux artistes d'atteindre un public plus large sans coûts supplémentaires. En revanche, les playlists privées, souvent monétisées, permettent aux artistes de payer pour apparaître dans des listes populaires, mais elles comportent le risque de fausses écoutes et de fraude.
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