Les Cachets d’artistes : qu’est ce que c’est ?

9/7/2025

Stratégie

Comment fonctionnent les cachets d'artistes

Que vous soyez chanteur, musicien ou comédien, comprendre le système des cachets est essentiel pour exercer votre art dans un cadre professionnel et sécurisé. Ce dispositif, souvent méconnu ou mal maîtrisé, joue pourtant un rôle central dans la reconnaissance et la protection des artistes du spectacle. Il permet d’assurer une rémunération légale, l’ouverture de droits sociaux spécifiques, et un encadrement précis des prestations artistiques.

Qu'est-ce qu'un cachet d'artiste ?

Le cachet désigne la rémunération brute versée à un artiste-interprète pour une prestation donnée : concerts, enregistrements studio, répétitions, tournages, etc...

Il s’agit d’un mode de paiement encadré par le droit du travail et associé au régime de l’intermittence. Un cachet comprend non seulement la rémunération de l’artiste, mais aussi les charges sociales et patronales. Il ne faut pas le confondre avec un simple salaire horaire. Chaque cachet ouvre droit à une déclaration auprès de l’URSSAF ou du GUSO, et s’inscrit dans une logique de professionnalisation.

👉 Ressource utile : Consultez la fiche officielle du GUSO pour mieux comprendre les démarches à effectuer lors de la remise d’un cachet artistique.

À qui s'adressent les cachets ?

Les cachets concernent plusieurs types d’artistes, notamment : les musiciens, les chanteurs, les DJ, les comédiens, les danseurs…

Pour percevoir un cachet, l’artiste doit être embauché par un diffuseur, c’est-à-dire une structure habilitée à salarier un artiste pour un évènement artistique. Cela peut être une salle, un festival, une collectivité, un label ou une association déclarée.

Attention à ne pas accepter de prestations non déclarées : cela vous expose à des risques juridiques, mais surtout cela vous empêche de faire valoir vos droits au régime de l’intermittence.

👉 Astuce : Avant d’accepter une date, demandez toujours à votre employeur s’il peut vous salarier via le GUSO. Cela vous évite les mauvaises surprises de dernière minute.

Comment fonctionne la déclaration ?

L’employeur a l’obligation d’effectuer une Déclaration Préalable à l’Embauche (DPAE) et de verser le salaire via le GUSO (Guichet Unique du Spectacle Occasionnel) ou via une paie classique s’il est affilié à l’URSSAF Spectacle.

Chaque cachet déclaré permet à l’artiste de comptabiliser 12 heures de travail pour l’intermittence du spectacle. L’objectif pour bénéficier de l’intermittence est de cumuler 507 heures sur 12 mois ou 48 cachets au cours des deux dernières années.

Les cachets représentent donc un levier stratégique pour accéder à ce statut et bénéficier des droits qui y sont associés : chômage intermittent, congés, sécurité sociale renforcée.

👉 Ressource utile : Lisez notre article sur le statut d’intermittent du spectacle pour bien comprendre les enjeux liés à vos heures déclarées.

Quel est le montant d’un cachet ?

Il n’existe pas de tarif unique, mais des minima syndicaux fixés par les conventions collectives. En musique par exemple, les cachets peuvent varier selon le type de prestation :

  • Répétition : entre 80€ et 150€ brut
  • Concert : entre 120€ et 300€ brut
  • Enregistrement studio : à partir de 200€ brut

Ces montants sont négociables en fonction de la durée, du niveau de l’artiste, de l’envergure du projet et des frais annexes (déplacement, hébergement, repas).

Refusez les propositions "au black" : non seulement cela vous empêche d’avancer vers l’intermittence, mais vous perdez également vos droits sociaux (assurance maladie, retraite, chômage).

👉 Ressource utile : Retrouvez les grilles tarifaires à jour sur le site du SNAM-CGT (Syndicat des artistes musiciens de France).

Cachet ou facture : comment choisir ?

Un interprète (chanteur, musicien, comédien) ne peut légalement pas facturer ses prestations via une auto-entreprise. La facturation ne s’applique qu’aux prestations techniques (son, lumière, régie) ou pédagogiques (cours, ateliers).

Ainsi, tout artiste-interprète doit être rémunéré en cachet, ce qui garantit la légalité, l’assurance, la retraite et l’accès à l’intermittence.

Cependant, si vous avez créé votre structure professionnelle (label, entreprise, asso), vous pouvez employer d'autres artistes légalement. Cela vous permet de déclarer leurs cachets via le GUSO ou un service de paie spécialisé.

👉 Astuce : pour créer votre structure d’artiste : lisez notre article "Monter sa structure professionnelle d’artiste"

Conclusion

Le cachet d’artiste est un outil central pour se professionnaliser dans le spectacle vivant. Il encadre votre activité, protège vos droits sociaux et vous permet d’avancer vers l’intermittence du spectacle, un statut qui garantit stabilité et sécurité pour les artistes en activité régulière.

Ne négligez pas l’aspect administratif : comprendre le fonctionnement des cachets, déclarer vos prestations, refuser les situations floues, c’est investir dans votre carrière.

👉 Pour aller plus loin : Si vous êtes intermittent, découvrez nos accompagnements qui peuvent être entièrement pris en charge par l’AFDAS !

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Les Cachets d’artistes : qu’est ce que c’est ?

Le guide essentiel pour tout artiste souhaitant être rémunéré légalement via des cachets.

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En savoir plus

💡Dans cet article :

Nous vous proposons de découvrir comment fonctionnent les cachets d’artistes, qui peut en bénéficier, et quelles sont les règles à respecter pour les percevoir.

Comment fonctionnent les cachets d'artistes

Que vous soyez chanteur, musicien ou comédien, comprendre le système des cachets est essentiel pour exercer votre art dans un cadre professionnel et sécurisé. Ce dispositif, souvent méconnu ou mal maîtrisé, joue pourtant un rôle central dans la reconnaissance et la protection des artistes du spectacle. Il permet d’assurer une rémunération légale, l’ouverture de droits sociaux spécifiques, et un encadrement précis des prestations artistiques.

Qu'est-ce qu'un cachet d'artiste ?

Le cachet désigne la rémunération brute versée à un artiste-interprète pour une prestation donnée : concerts, enregistrements studio, répétitions, tournages, etc...

Il s’agit d’un mode de paiement encadré par le droit du travail et associé au régime de l’intermittence. Un cachet comprend non seulement la rémunération de l’artiste, mais aussi les charges sociales et patronales. Il ne faut pas le confondre avec un simple salaire horaire. Chaque cachet ouvre droit à une déclaration auprès de l’URSSAF ou du GUSO, et s’inscrit dans une logique de professionnalisation.

👉 Ressource utile : Consultez la fiche officielle du GUSO pour mieux comprendre les démarches à effectuer lors de la remise d’un cachet artistique.

À qui s'adressent les cachets ?

Les cachets concernent plusieurs types d’artistes, notamment : les musiciens, les chanteurs, les DJ, les comédiens, les danseurs…

Pour percevoir un cachet, l’artiste doit être embauché par un diffuseur, c’est-à-dire une structure habilitée à salarier un artiste pour un évènement artistique. Cela peut être une salle, un festival, une collectivité, un label ou une association déclarée.

Attention à ne pas accepter de prestations non déclarées : cela vous expose à des risques juridiques, mais surtout cela vous empêche de faire valoir vos droits au régime de l’intermittence.

👉 Astuce : Avant d’accepter une date, demandez toujours à votre employeur s’il peut vous salarier via le GUSO. Cela vous évite les mauvaises surprises de dernière minute.

Comment fonctionne la déclaration ?

L’employeur a l’obligation d’effectuer une Déclaration Préalable à l’Embauche (DPAE) et de verser le salaire via le GUSO (Guichet Unique du Spectacle Occasionnel) ou via une paie classique s’il est affilié à l’URSSAF Spectacle.

Chaque cachet déclaré permet à l’artiste de comptabiliser 12 heures de travail pour l’intermittence du spectacle. L’objectif pour bénéficier de l’intermittence est de cumuler 507 heures sur 12 mois ou 48 cachets au cours des deux dernières années.

Les cachets représentent donc un levier stratégique pour accéder à ce statut et bénéficier des droits qui y sont associés : chômage intermittent, congés, sécurité sociale renforcée.

👉 Ressource utile : Lisez notre article sur le statut d’intermittent du spectacle pour bien comprendre les enjeux liés à vos heures déclarées.

Quel est le montant d’un cachet ?

Il n’existe pas de tarif unique, mais des minima syndicaux fixés par les conventions collectives. En musique par exemple, les cachets peuvent varier selon le type de prestation :

  • Répétition : entre 80€ et 150€ brut
  • Concert : entre 120€ et 300€ brut
  • Enregistrement studio : à partir de 200€ brut

Ces montants sont négociables en fonction de la durée, du niveau de l’artiste, de l’envergure du projet et des frais annexes (déplacement, hébergement, repas).

Refusez les propositions "au black" : non seulement cela vous empêche d’avancer vers l’intermittence, mais vous perdez également vos droits sociaux (assurance maladie, retraite, chômage).

👉 Ressource utile : Retrouvez les grilles tarifaires à jour sur le site du SNAM-CGT (Syndicat des artistes musiciens de France).

Cachet ou facture : comment choisir ?

Un interprète (chanteur, musicien, comédien) ne peut légalement pas facturer ses prestations via une auto-entreprise. La facturation ne s’applique qu’aux prestations techniques (son, lumière, régie) ou pédagogiques (cours, ateliers).

Ainsi, tout artiste-interprète doit être rémunéré en cachet, ce qui garantit la légalité, l’assurance, la retraite et l’accès à l’intermittence.

Cependant, si vous avez créé votre structure professionnelle (label, entreprise, asso), vous pouvez employer d'autres artistes légalement. Cela vous permet de déclarer leurs cachets via le GUSO ou un service de paie spécialisé.

👉 Astuce : pour créer votre structure d’artiste : lisez notre article "Monter sa structure professionnelle d’artiste"

Conclusion

Le cachet d’artiste est un outil central pour se professionnaliser dans le spectacle vivant. Il encadre votre activité, protège vos droits sociaux et vous permet d’avancer vers l’intermittence du spectacle, un statut qui garantit stabilité et sécurité pour les artistes en activité régulière.

Ne négligez pas l’aspect administratif : comprendre le fonctionnement des cachets, déclarer vos prestations, refuser les situations floues, c’est investir dans votre carrière.

👉 Pour aller plus loin : Si vous êtes intermittent, découvrez nos accompagnements qui peuvent être entièrement pris en charge par l’AFDAS !

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